Il n’est pas toujours facile de qualifier un mollusque de bel animal. Objectivement, il faut beaucoup d’imagination pour qualifier les palourdes ou les moules de « jolies ». Pourtant, il existe bien dans la nature des mollusques au charme indéniable. C’est le cas, par exemple, du Glaucus atlanticus, un mollusque qui vit habituellement dans l’océan Atlantique, mais qui a également été repéré dans l’océan Pacifique, la mer Méditerranée et la mer des Caraïbes. C’est beau, non ? Dommage qu’il soit aussi beau que dangereux.
Pourquoi le mollusque Glaucus atlanticus est-il si dangereux ?
Sa couleur vive aurait dû, à elle seule, susciter des doutes. Dans la nature, en règle générale, plus une plante ou un animal est coloré, plus il est dangereux. Glaucus atlanticus est un mollusque nudribranche de la famille des Glaucidae. C’est la seule espèce connue du genre Glaucus et c’est un petit mollusque de 3 cm de long. Le corps présente une coloration bleue et blanche dans la zone ventrale, la partie tournée vers la surface, une coloration qui devient argentée sur le dos, la partie tournée vers le fond. Pourquoi cette coloration inhabituelle ? Pour se camoufler des prédateurs. Porté par les courants marins, le Glaucus atlanticus passe sa journée à parcourir les mers la tête en bas et à se nourrir d’hydrozoaires (dont la dangereuse caravelle portugaise ou Physalis physalis). Mais dans cette vie pélagique, il trouve aussi le temps de stocker dans ses cérates des cnidocystes qu’il n’hésite pas à utiliser s’il se sent menacé. En pratique, elle est capable d’absorber le venin et de le réutiliser pour se défendre. Ces organes urticants, s’ils entrent en contact avec notre peau, peuvent créer des piqûres très douloureuses et dangereuses pour l’homme. Si vous rencontrez ce beau mollusque, admirez-le de loin. Et ne pensez même pas à le toucher.
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