As-tu déjà entendu parler du scarabée japonais (nom latin Popillia japonica) ? Malheureusement, ce coléoptère n’est pas un immigrant des plus courtois. En effet, ce ravageur détruit les forêts et les champs agricoles. Il est désormais de plus en plus souvent aperçu en Europe.
Il figure, avec 19 autres ravageurs, sur la liste des « organismes de quarantaine prioritaires » de l’Union Européenne (UE) et doit être signalé. Comment reconnaître le scarabée japonais et comment y faire face, nous te l’expliquons dans cet article.
D’où vient le scarabée japonais ?
Le nom de scarabée japonais indique déjà que ce ravageur provient de la région de l’Asie de l’Est – il est bien connu en Russie orientale et au Japon. Il a été introduit pour la première fois aux États-Unis dans les années 1970 par du matériel végétal importé. En 2014, le coléoptère est apparu pour la première fois en Europe, précisément en Italie.
Depuis la dernière observation en Europe, la population de scarabées japonais aurait, selon les experts, été multipliée par dix chaque année. En 2018, 2022 et 2023, quelques spécimens de scarabées japonais ont été trouvés dans des livraisons de marchandises en France. Les experts avertissent maintenant qu’il est également possible qu’un essaim de scarabées japonais soit bientôt découvert en Allemagne.
Pourquoi le scarabée japonais est-il si dangereux ?
Les scarabées japonais peuvent causer d’immenses dégâts à la flore locale. Comme ces ravageurs ont un large spectre alimentaire et ne sont pas spécialisés sur certaines espèces végétales, ils peuvent infester des champs et des forêts entiers. Ils se regroupent en essaims, si bien que les plantes touchées ne peuvent résister à la masse des scarabées japonais. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) connaît environ 700 plantes hôtes victimes de ce ravageur, parmi lesquelles figurent également des espèces locales, telles que :
- Arbres fruitiers (cerisier, prunier)
- Vignes
- Arbres feuillus (érable, hêtre)
- Légumes (asperges, haricots)
- Arbustes à baies (ronce, fraise)
Mais aussi des pelouses comme les terrains de golf et les prairies peuvent être affectés.
Comment reconnaître un scarabée japonais ?
Pour combattre les scarabées japonais, il faut savoir à quoi ressemblent ces ravageurs. Les mâles et les femelles ont la même couleur, bien que la femelle soit généralement plus grande (environ 1 cm de long et 0,5 cm de large). Les scarabées adultes se distinguent principalement par leur carapace partiellement verte et leurs touffes blanches à l’arrière. Leurs ailes sont de couleur cuivre.
Alors que les adultes se trouvent sur les fleurs, les fruits et les feuilles, les larves, appelées aussi vers blancs, se nourrissent des racines des graminées. C’est pourquoi la femelle dépose ses œufs volontiers dans les prairies humides.
Les non-experts pourraient confondre ce ravageur avec des espèces allemandes comme le hanneton commun ou le hanneton foulon. Si le coléoptère en question possède des touffes de poils sur l’abdomen et écarte ses pattes du corps, il s’agit très probablement d’un scarabée japonais.
Que dois-je faire si je découvre un scarabée japonais ?
Les services de protection des plantes veulent empêcher la propagation du scarabée japonais en France. Pour cette raison, les observations de ce ravageur doivent également être signalées. Voici les étapes à suivre si tu découvres un scarabée japonais dans ton jardin ou lors d’une promenade :
- Noter : Écris l’endroit et la date.
- Conserver la preuve : Si possible, capture le scarabée. Si cela n’est pas possible, prends une photo.
- Signaler l’observation : Informe les autorités compétentes. Tu peux le faire en appelant le 115 ou en ligne.
Espérons qu’une propagation de ce ravageur pourra être évitée grâce à des jardiniers et jardinières attentifs. Connaissais-tu déjà le scarabée japonais ?